Berlin,
15. April 1903.
Gewiß
sollen wir nach immer größerer Vergeistigung
streben, aber meiner Ansicht nach nicht da- durch, daß wir das
Materielle einfach negieren und verachten,
sondern dadurch, daß wir aus ihm die ideellen
Momente immer reiner hervortreten lassen, dadurch,
daß wir es verklären und durchleuchten mit dem
Geistigen, als da ist: Liebe, Sorge für den Nächsten,
Zartheit der Empfindung, Nachsicht mit den Fehlern
anderer. So werden wir uns im materiellen Kleide
eine geistige Welt schaffen, wir werden nicht das
Irdische verachten, sondern es veredeln, nicht die
Welt, in der wir leben, gewaltsam aus den Angeln
heben wollen, sondern unser materielles Dasein als
das erkennen, was es sein soll, eine Durchgangsstufe
zum besseren Dasein. Wenn wir diese Stufe aus
der Leiter der Weltentwicklung herausbrechen wollen,
so tritt unser Fuß ins Leere und wir fallen, da
wir noch keine Flügel haben. Ich meine, wir sollen
fest und sicher auf dieser Stufe stehen, den Blick nach
oben gerichtet, im Bewußtsein, daß noch weitere
Stufen kommen, aber auch in dem klaren Bewußtsein,
daß wir zur nächsten erst weiterschreiten können,
wenn wir das Gleichgewicht auf der jetzigen erlangt
haben.
Ma traduction:C'est certain que nous devrions nous efforcer à une plus grande spiritualisation, mais à mon point de vue non pas par cela que nous nierions ou mépriserions simplement le matériel, mais par cela que nous laissions à travers lui apparaître des moments idéels de plus en plus purs, par cela que nous éclaircissions et éclairions par le spirituel ce qui est dans des choses comme : l'amour, le souci du prochain, la délicatesse des sentiments, l'indulgence pour les fautes des autres. De cette façon nous allons créer pour nous un monde spirituel dans des habits matériels, nous n'allons pas mépriser le terrestre, mais au contraire l'améliorer, non pas vouloir par la force dérouter le monde dans lequel nous vivons, mais plutôt reconnaître notre existence matérielle pour ce qu'elle devrait être, un degré menant vers une meilleure existence. Si nous voulions supprimer ce degré de l'échelle de l'évolution du monde, notre pied marcherait dans le vide et nous tomberions, car nous n'avons pas encore d'ailes. Mon opinion est que nous devrions rester solides et en sûreté sur ce degré, le regard dirigé vers le haut, conscients que viennent encore d'autres degrés, mais aussi clairement conscients que nous ne pourrons atteindre le degré suivant que lorsque nous aurons atteint l'équilibre sur le degré actuel.
(lettre à sa femme Eliza)
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